Reconnaître les compétences des mentors

Assises du Mentorat 2022
Reconnaître les compétences des mentors

Objectifs de l’atelier :
I
dentifier les compétences développées par les bénévoles qui s’engagent dans des actions de mentorat. Identifier les pistes permettant d’inscrire et légitimer la reconnaissance de ces compétences dans le parcours scolaire, professionnel et de vie des personnes engagées.

Intervenants :
Sarah Bilot | Déléguée générale –  Animafac
Karima Cherifi | Directrice des Ressources Humaines – Nexans France
Hager Jemel -Fornetty | Directrice du Centre EDHEC Open Leadership
Sandrine Martin| Directrice Enseignement Supérieur – Jeunesse- Afev

 

Le mentorat permet au mentor et au mentoré de développer des compétences transversales précieuses et recherchées.

Les bénéfices d’une relation de mentorat sont mutuels. Le binôme acquiert des compétences psychosociales telles que l’estime de soi, la confiance en soi, l’écoute active ou le leadership. Une relation mentorale permet de développer la connaissance de soi, l’empathie ou la communication, autant de compétences clés pour la réussite d’un parcours universitaire ou professionnel.

 

Une relation de confiance avec son binôme permet d’acquérir davantage de compétences transversales. 

Pour qu’une relation de mentorat ait un impact majeur sur l’acquisition et le développement des compétences transversales, il est essentiel que la durée de cette relation soit à minima de 6 mois, facteur clé pour créer une relation de confiance. Or, plus la confiance s’installe entre mentor et mentoré, plus le binôme est en capacité d’acquérir des compétences, être ouvert vers la diversité et progresser positivement vers une société bienveillante. 

 

Le temps de bilan est indispensable pour intérioriser les compétences acquises tout au long de son engagement.

À la suite de son engagement, il est parfois difficile d’identifier par soi-même la trajectoire réalisée et les réussites. Le rôle de la structure encadrante et du référent mentorat est d’accompagner le mentor et le mentoré à se poser les bonnes questions pour identifier les compétences développées, intérioriser les acquis et apprendre à les valoriser.

 

Un référentiel commun des compétences propre au mentorat, permettrait de mieux les reconnaître et les valoriser.

Même si les soft skills sont clairement identifiées, il faut valider un référentiel européen propre au mentorat pour reconnaître ces compétences et mesurer leur progression tout au long d’une vie d’engagement. Ce référentiel devrait s’inscrire sur les plateformes de reconnaissance des compétences, par exemple au lycée avec Parcoursup.

 

La reconnaissance de l’engagement permet aux étudiants de devenir mentors avec plus de facilité. 

La reconnaissance de l’engagement à l’université légitime le mentorat et ouvre l’accès à l’engagement de nouveaux publics, comme les étudiants boursiers ou de milieux modestes. Cette reconnaissance déclenche l’envie de s’engager à de nombreux étudiants ne s’étant jamais engagés auparavant.

 

Le mentorat permet aux étudiants mentors qui s’engagent de s’épanouir dans leurs études.

Les étudiants universitaires sont nombreux à vouloir s’engager.  Ils sont en recherche de constructions identitaires et d’épanouissement, ils veulent gagner en confiance, ou développer des compétences en lien avec leurs études. Ils souhaitent s’engager pour une cause et contribuer à améliorer la société.  Ils ont envie de se sentir utiles en donnant de leur temps et en faisant partie de quelque chose de plus grand. Autant de raisons qui font que devenir mentor est complémentaire de leurs études.

 

Il ne suffit pas d’un cadre politique ou d’une loi pour démocratiser l’engagement dans l’enseignement supérieur. 

La loi nᵒ 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté apporte un cadre politique propice pour reconnaître l’engagement dans le parcours des étudiants qui s’engagent en tant que mentor. Cette loi oblige les universités à reconnaître l’engagement de tout étudiant qui le demande. Malgré ça, les modalités ne sont pas toujours adaptées aux besoins de l’étudiant et aux réalités du monde associatif. 

 

Si l’on veut démocratiser l’engagement des étudiants, il est indispensable de consolider des partenariats entre universités et associations.

Pour fluidifier l’engagement et sa reconnaissance, et offrir à tous les étudiants qui le souhaitent de devenir mentor, il est nécessaire de développer une relation de confiance et généraliser le travail collaboratif entre les universités et les associations proposant des programmes de mentorat. 

 

Le mentorat renforce les parcours académiques et favorise l’insertion professionnelle. 

L’engagement responsabilise l’étudiant, en tant que citoyen et futur professionnel. Le mentorat renforce le parcours académique avec le développement des soft skills. Puis à travers la reconnaissance et la valorisation des compétences acquises, cet engagement facilite l’insertion de l’étudiant sur le marché du travail. Le futur recruteur sait qu’un collaborateur mentor est quelqu’un de bienveillant qui a développé son écoute active et sa capacité de leadership.

 

Le mentorat réduit le turn-over des entreprises et accélère la carrière. 

Le mentorat doit être valorisé tout au long de la carrière professionnelle et doit être intégré dans les politiques RH des entreprises. L’engagement des collaborateurs dans des programmes de mentorat en interne, permet de s’approprier les codes de l’entreprise, de développer une satisfaction personnelle profonde, un sentiment d’appartenance et une culture commune qui fidélise le salarié. Pour un collaborateur engagé, ce sont des facteurs qui vont l’orienter vers des postes de management et potentiellement accélérer sa carrière.

 

Le mentorat, une opportunité pour accélérer la diversité et l’inclusion en entreprise.

En politique RH, le mentorat est le meilleur outil pour l’égalité des chances et pour la diversité en entreprise. Le mentorat peut remplacer des temps de formations prévus à cet effet, voire être plus efficace et pertinent. 

 

Une entreprise qui s’engage dans le mentorat, c’est une entreprise enrichie.

Une entreprise qui reconnaît le mentorat, c’est une entreprise qui recrute avec la différence, qui est en recherche d’innovation, qui remercie et valorise ces engagés et qui sera donc enrichie. Il y a une plus-value à faire du mentorat et à l’inclure comme politique d’engagement