Le constat
La France est marquée par une mobilité sociale particulièrement faible et par une fracture importante entre ses territoires. Ces facteurs pèsent sur les enfants et les jeunes les plus défavorisés : leur avenir est en grande partie déterminé par la catégorie socio-professionnelle de leurs parents et par leur ancrage territorial.
Les effets en chaîne du déterminisme social et territorial sont redoutables : les jeunes les plus fragiles sont victimes d’une forme d’inégalité des chances éducative, les inégalités scolaires s’aggravant d’année en année. Ils sont en outre moins bien informés de la diversité qui s’offre à eux en matière d’orientation, ont davantage tendance à pratiquer l’autocensure au moment de faire des choix. Ces deux facteurs engendrent une inégalité d’accès au diplôme, qui voit les jeunes les plus fragiles arriver désarmés sur le marché du travail et être les premières victimes du chômage.
L’école ne peut plus aujourd’hui remplir seule sa mission d’ascenseur social.
générations sont nécessaires en France pour que les descendants de familles modestes atteignent le revenu moyen, contre 4,5 en moyenne parmi les pays de l’OCDE (OCDE, 2018).
de la performance des élèves de 15 ans en mathématiques en France s’explique par leur milieu socio-économique, contre 13 % en moyenne par les pays de l’OCDE (OCDE, 2016).
des enfants d’ouvriers et employés habitant dans la Creuse deviennent cadres et professions intermédiaires, contre 47 % de ceux établis à Paris.
point de chômage est imputable au déterminisme social (Institut Sapiens, juin 2019).
Un jeune a 83 fois plus de chances de faire une grande école si son père a lui-même fait une grande école (Institut des politiques publiques, 2021).
des jeunes en situation de handicap sont orientés dans les filières professionnelles (DEPP, 2022).
La solution
En 2022, près de 150 000 jeunes en fragilité ont été accompagnés grâce à l’engagement bénévole de mentors. Salariés, agents publics, entrepreneurs, étudiants, lycéens ou retraités accompagnent individuellement des enfants, des adolescents et des jeunes adultes qui, grâce à eux, reprennent goût aux apprentissages et à l’école, trouvent leur voie d’orientation ou leur premier emploi. Le mentorat est un outil indispensable pour lutter contre les déterminismes et contre l’exclusion des publics en difficulté. De l’école à la vie active, quels que soient le niveau scolaire et le lieu de résidence (quartiers politique de la ville, petites villes, zones rurales, etc.), le mentorat permet de lutter contre l’auto-censure et d’élargir le champ des possibles.
Le mentorat désigne une relation interpersonnelle d’accompagnement, de soutien, une relation bénévole, en profondeur, sur le moyen-long terme et basée sur l’apprentissage mutuel. Son objectif est de favoriser l’autonomie et le développement de la personne accompagnée en établissant des objectifs qui évoluent et s’adaptent en fonction des besoins spécifiques. Ce binôme agit au sein d’une structure professionnelle encadrante (formations, suivis, évaluation…).
“Le mentorat, c’est un moyen de se faire davantage confiance, d’affronter les épreuves de la vie avec plus de sérénité et de facilité.
Qui peut être mentoré ?
Écoliers
Collégiens
Lycéens
Étudiants
Apprentis
Jeunes en recherche d’emploi
Qui peut être mentor ?
Salariés
Agents public
Étudiants
Entrepreneurs / Indépendants
Lycéens
Retraités
L’impact sur la vie des jeunes
- 1. Collectif Mentorat, 2023 / 2. Proxité, 2021 / 3. Chemins d’avenirs, 2020 / 4. DUO for a JOB, 2022 / 5. Article 1, 2021 / 6. Moovjee, 2019