À l’occasion du Mois du Mentorat, La Sentinelle mentorale, revue annuelle de Mentorat Québec, s’est entretenue avec Nicolas Viennot, directeur général du Collectif Mentorat, pour dresser un état des lieux du mentorat social en France.
Dans une édition dédiée cette année au mentorat intergénérationnel, La Sentinelle mentorale consacre un dossier spécial de plus de 10 pages sur les visées sociales du mentorat en France.
Yvon Chouinard, rédacteur en chef de la revue, s’est entretenu avec Nicolas Viennot pour dresser un état des lieux du mentorat en France, en revenant notamment sur les résultats de l’étude “Le mentorat en France, panorama et analyse”, menée en partenariat avec l’agence Phare auprès de nos organisations membres.
Dans un premier temps, Nicolas Viennot est revenu sur l’histoire du Collectif Mentorat et des besoins émergents d’une coalition d’acteurs du mentorat lors de sa création en 2019, en réponse aux inégalités persistantes qui caractérisent la jeunesse en France. Avec le pilotage du plan 1 jeune, 1 mentor, le Collectif Mentorat s’est structuré et de nombreuses organisations membres ont bénéficié de financements de l’Etat pour le développement de leurs programmes de mentorat.
L’étude “Le mentorat en France – panorama et analyse”, menée en 2022-2023 avec l’agence Phare auprès des 70 structures membres du Collectif Mentorat, est la première étude qui dresse un tableau transversal du mentorat en France. Nicolas Viennot a rappelé que malgré les multiples définitions existantes du mentorat et des différents termes utilisés pour le qualifier, toutes les associations partagent une vision commune du mentorat : le mentorat est un accompagnement individuel d’un jeune dans son parcours, d’une durée minimale de 6 mois, qui est au service de l’égalité des chances et permet de lutter contre les discriminations et contre le déterminisme social.
L’accent a également été mis sur les effets du mentorat sur les mentors, leurs profils, leurs motivations, et l’enrichissement mutuel qui s’opère dans la relation mentorale. Enfin, Nicolas Viennot est revenu sur les différentes pistes d’action préconisées dans l’étude, et a évoqué les moyens mis en œuvre pour les rendre concrètes, en lien avec nos associations membres.
“Nous avons la conviction qu’un.e jeune accompagné.e sera un.e citoyen.ne plus solidaire, plus tourné.e vers les autres. Nous avons la conviction qu’un.e mentor.e sera plus empathique, aura plus de facilité à discuter avec un autre qui n’est pas comme lui ou elle parce que le mentorat permet de faire rencontrer des jeunes et des mentors qui ne se seraient jamais rencontrés autrement, car c’est du mentorat intergénérationnel, mais surtout, plus souvent, du mentorat interclasses”, Nicolas Viennot pour La Sentinelle mentorale.