Interview de Nicolas Viennot, directeur du Collectif Mentorat, sur RFI

Mercredi 9 octobre, Nicolas Viennot, directeur du Collectif Mentorat, était l’invité de Laurence Garcia dans l’émission “8 milliards de voisins” sur RFI, pour parler de l’importance du mentorat dans les parcours scolaires des jeunes.

Aux côtés de Nelly Tshela Mutay, juriste et fondatrice de l’Académie d’art oratoire et leadership de Lubumbashi en République Démocratique du Congo, les échanges ont permis de démontrer la définition universelle du mentorat : c’est une action bénévole, désintéressée, qui “sert à accompagner une personne souvent plus jeune ou moins expérimentée, en lui offrant des conseils, des connaissances, un savoir-faire, des encouragements. C’est une relation horizontale, un partage d’expérience pour développer les compétences holistiques et académiques des plus jeunes” – Nelly Tshela Mutay.

L’interview s’est articulée autour de l’impact du mentorat sur les publics bénéficiaires, ainsi que le profil des mentors et la relation de confiance qui se crée au sein du binôme mentor-mentoré.

Le mentorat pour donner confiance

En fonction de l’âge du jeune, la durée de l’accompagnement peut varier. En effet, comme l’a rappelé Nicolas Viennot, “les jeunes accompagnés ont entre 5 et 30 ans, les besoins ne sont donc pas les mêmes. Le degré d’autonomie de ces jeunes ou de ces enfants n’est pas le même non plus. Donc il faudra adapter la fréquence des rencontres et la durée des programmes de mentorat aux besoins des jeunes.” C’est sur cette durée que va se créer une relation de confiance entre le jeune et le mentor, pour leur permettre de cheminer ensemble en fonction de leurs besoins qui évoluent. Tenant compte du niveau d’avancement du jeune dans son parcours, le mentorat peut ainsi s’articuler, entre autres, autour de : l’aide aux devoirs, l’orientation scolaire et professionnelle, l’aide à la recherche de stage, d’alternance ou du premier emploi.

Au-delà de répondre à ces besoins, l’objectif est avant tout de “donner confiance en soi au jeune, lui donner les clés de son épanouissement personnel et professionnel, participer à élargir son horizon et augmenter le champ des possibles” – Nicolas Viennot.

Et pour illustrer l’impact du mentorat, Thierno, au Sénégal, et Martin, en République Démocratique du Congo, ont pu témoigner de la relation nouée avec leurs mentors et ce qu’ils leur ont apporté : une transmission de valeurs humaines et professionnelles, des conseils et une aide à l’orientation, un gain de confiance, le développement de compétences.

Un sentiment d’utilité partagé par les mentors

91 % des mentors interrogés déclarent se sentir plus utiles en tant que membre actif dans la société. Les invités ont notamment évoqué le sentiment d’utilité, de compréhension des plus jeunes, de l’enrichissement mutuel, de leur participation à la création d’une société de l’engagement, tant de raisons qui poussent les mentors à franchir le pas. Mais qui sont-ils ? Lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires, retraités… Ils sont là pour donner confiance, partager des conseils, être une oreille bienveillante, et endossent le rôle de référent adulte que les jeunes n’ont pas forcément dans leur entourage.

Nelly Tshela Mutay et Nicolas Viennot partagent le même ressenti : au-delà de l’engagement social, l’expérience de mentorat permet également l’acquisition de soft skills comme l’empathie, l’ouverture socioculturelle, la résolution de problèmes, l’écoute active, les capacités de feedback… En plus de de développer leur politique en faveur de la RSE, les entreprises engagées dans le mentorat voient ainsi une montée en compétences de leurs collaborateurs.

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