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Entretien avec Clara Ouriachi, chargée de mentorat chez 100 % Handinamique

Publié le 22 avril 2025

Métier de terrain, les chargés de mentorat œuvrent chaque jour pour que le parcours des binômes mentor-mentoré se déroule au mieux. À travers plusieurs entretiens réalisés auprès de spécialistes du mentorat travaillant au sein de nos organisations membres, nous souhaitons vous présenter ces acteurs au cœur de la relation mentorale ! Nous poursuivons notre série de portraits avec Clara Ouriachi, chargée de mentorat chez 100 % Handinamique, qui a accepté de répondre à nos questions ! Retrouvez les portraits précédents ici.

Peux-tu te présenter ? 

Bonjour, je m’appelle Clara Ouriachi, je suis chargée de mentorat chez 100 % Handinamique depuis un peu plus d’un an maintenant ! Notre association accompagne des jeunes entre 14 et 35 ans dans leur parcours d’études et dans leur insertion professionnelle à travers plusieurs programmes, dont le programme de mentorat !

Pourquoi avoir choisi ce métier ? Quel est ton parcours ? 

Après un parcours d’études en relations internationales et diplomatie, j’ai voulu me tourner vers des domaines qui avaient du sens pour moi. J’ai d’abord commencé par l’humanitaire en travaillant à l’étranger puis en France pour une grande organisation non-gouvernementale, avant de continuer avec l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et le monde associatif.

Quels sont les challenges que tu rencontres ? 

Je pense que le plus dur à gérer au quotidien sont les abandons des mentors ou des mentoré·es et la frustration que cela engendre chez le ou la binôme. Heureusement, cela n’arrive pas souvent, mais lorsque du jour au lendemain un ou une mentorée ne donne plus de nouvelle à son ou sa mentor, c’est vers les chargées de mentorat que les mentors se tournent. Et c’est donc à nous de savoir gérer cette frustration. 

Dans le cas où l’abandon vient du côté des mentoré·es, les mentors se remettent souvent en question, se demandent s’ils ont bien fait les choses, si leur accompagnement était bien adapté, s’ils n’ont pas fait d’erreurs, etc. Il est parfois difficile de trouver les mots pour les rassurer.

De l’autre côté, lorsque que c’est le ou la mentor qui abandonne sans donner de nouvelles, c’est également très dur pour les mentoré·es. Souvent, les jeunes que nous accompagnons ont déjà du mal à faire confiance. Faire la démarche de s’inscrire dans un programme d’accompagnement est un pas difficile à franchir, ils se sentent donc délaissés et un peu « trahis » par leur mentors. C’est un sentiment que je comprends tout à fait. Les rassurer et leur redonner confiance dans le programme après cela est très difficile.

As-tu une ressource / recommandation à partager ? 

Le cri de la mouette, livre écrit par Emmanuelle Laborit. C’est un très joli livre autobiographique où l’autrice raconte son parcours de vie en tant que personne sourde dans un monde entendant ainsi que la découverte de la communauté Sourde et de la Langue des Signes Française (LSF) comme moyen d’expression.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ? 

Ce qui me plaît le plus dans mon travail c’est de voir l’impact sur les jeunes ! 

Notamment lorsque je les ai au téléphone pour les bilans ou lors de nos rencontres en présentiel. Entendre un jeune m’expliquer comment le mentorat a changé sa vie et lui a permis de croire en ses projets, en ses rêves et à nouveau en lui/elle, ça me motive à continuer ! 

Un mot pour définir ton métier ? 

Je pense que le mot qui décrit le mieux cette expérience en tant que chargée de mentorat est partage. Evidemment le partage entre les binômes, mais aussi le partage avec moi. Grâce au mentorat, je rencontre beaucoup de personnes différentes, venant de tous horizons avec qui j’échange tous les jours !

As-tu un souvenir à nous partager et/ou une anecdote à nous raconter en rapport avec ton métier ? 

Le souvenir auquel je pense remonte au début de ma prise de poste. Cela faisait à peine un mois que j’étais chargée de mentorat et l’une de mes grandes craintes était de me « tromper » dans mes matchings, de créer des binômes qui ne s’entendraient pas par exemple. Lors de nos Rencontres Nationales, un mentor étudiant que j’avais mis en binôme avec un lycéen lors de ma première semaine est venu me voir avec un sourire jusqu’aux oreilles pour me remercier, car le mentoré que j’avais trouvé pour lui était « génial ». Il m’a expliqué qu’il s’identifiait à lui à 100 %, qu’il était rassuré et qu’il était même certain de pouvoir bien l’accompagner puisqu’il « était le même il y a trois ans ! ». Ces quelques mots m’ont fait chaud au cœur et j’étais vraiment heureuse d’avoir permis à ce lycéen et cet étudiant de s’être rencontrés !

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